Devenir micro-entrepreneur (autoentrepreneur) pour vendre en dropshipping

Le dropshipping est une activité que l’on peut démarrer relativement rapidement et facilement. Il n’est en revanche pas possible de débuter une activité commerciale sans avoir déclaré son activité. Pour cela, il existe différentes formes de statuts juridiques adéquats pour le commerce en ligne. Cependant, nous allons nous intéresser au statut de micro-entrepreneur pour vendre en dropshipping.

Devenir micro-entrepreneur est en effet un des moyens les plus simples pour commencer votre activité de e-commerce en dropshipping. Nous allons voir ce qu’est ce statut et comment devenir micro-entrepreneur pour vendre des marchandises sur internet.

Qu’est-ce que le statut de micro-entrepreneur ?

Contrairement à une société comme la SARL ou l’ EURL, le régime micro-entreprise est un statut qui permet d’avoir une activité professionnelle déclarée, mais aux démarches administratives et fiscales allégées.

Lorsque vous créez votre micro-entreprise, vous n’êtes donc pas salarié, mais propriétaire et gérant de votre entreprise et vous êtes, contrairement à une SARL, pleinement responsable de votre activité. Vos biens personnels sont alors liés à votre entreprise.

Le statut de la micro-entreprise offre des simplifications lors de la création, mais également en ce qui concerne la gestion et la déclaration fiscale.

Avantages et inconvénients de choisir le statut de micro-entrepreneur ?

Voyons les différents aspects du statut de micro-entrepreneur qui sont plus ou moins intéressants pour votre activité en dropshipping. Vous parviendrez ainsi, en comparant avec d’autres types d’entreprises, à définir si c’est bien ce statut qu’il vous faut ou non.

Le risque

Le principal avantage du statut de micro-entrepreneur est le fait qu’il permet de tester son idée sur le marché sans prendre trop de risques. En effet, la déclaration ne coûte rien et vous n’êtes pas obligé d’avoir un résultat comptable à la fin de l’année. Si vous ne réalisez aucun chiffre d’affaires, vous ne serez pas redevable de cotisations sociales. Il faut simplement garder à l’esprit que sans génération et déclaration de chiffre d’affaires pendant trois années consécutives, votre statut de micro-entreprise disparaît.

Cotisations sur le chiffre d’affaires

Vous l’aurez compris, vous n’êtes taxé que sur votre chiffre d’affaires. C’est un avantage puisque vous ne payez pas de cotisation si vous ne vendez pas. Cependant, c’est également un inconvénient puisque vous payez des cotisations sur le chiffre d’affaires et non sur les bénéfices. Cela est bien différent.

Cela signifie par exemple, que vous ne pourrez pas déduire le montant dépensé en publicité. Si vous réalisez 100€ de vente, en ayant dépensé 90€ de publicité et d’achat de produits, vous devrez tout de même déclarer 100€ de chiffre d’affaires et ne serez alors plus rentable du tout, une fois vos cotisations payées.

Le plafond

Un autre inconvénient est celui du plafond. En micro-entreprise pour vendre en dropshipping, donc pour la vente de marchandises, vous ne devez pas dépasser 176.200€ de chiffre d’affaires par année d’activité. Si vous dépassez ce seuil deux années consécutives, vous devrez alors modifier votre statut pour une EIRL par exemple.

La TVA

Aussi, jusqu’à 85.800€ vous ne devez pas facturer la TVA à vos clients, ce qui est un bon point pour eux et pour vous puisque vos tarifs pourront être normalement plus avantageux. Cela se répercute sur l’achat de vos marchandises puisque vous ne récupérerez pas la TVA.

La comptabilité et la gestion

Les micro-entreprises profitent d’une gestion et une comptabilité simplifiées par rapport aux autres types d’entreprises. Elles n’ont, par exemple, pas besoin de réaliser un bilan en fin d’année.

Il est simplement nécessaire de tenir un tableau comptable très simple avec d’une part les dépenses et de l’autre, les recettes.

Il existe d’autres types d’entreprises qui peuvent être intéressantes lorsque l’on travaille seul et en dropshipping. Nous vous invitons à vous renseigner sur les avantages et inconvénients d’ouvrir une EIRL ou encore une EURL.

Comment ouvrir sa micro-entreprise pour vendre en dropshipping ?

Une fois que vous avez un aperçu de ce qu’est une micro-entreprise et que vous savez que c’est ce statut que vous souhaitez pour vendre des produits en dropshipping, il sera temps de déclarer votre activité.

Tout d’abord, il faut savoir que la déclaration de son activité en micro-entreprise est entièrement gratuite. Vous n’avez rien à débourser pour démarrer votre activité.

Pour se déclarer, il est nécessaire de suivre ces quelques étapes.

Vous pouvez vous rendre sur le site de l’Ursaff, dédié aux auto-entrepreneurs. Il vous sera alors possible de faire votre déclaration de début d’activité en ligne. Il faut prévoir un exemplaire de pièce d’identité au format numérique.

Une fois que vous avez fait cette démarche, vous recevrez sous une quinzaine de jours, votre numéro de SIREN et votre code APE qui sera surement 4791A ‘Vente à distance sur catalogue général”.

Là, il sera temps de s’immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

Vous devrez également domicilier votre entreprise. Il s’agit de déclarer auprès du CFE, une adresse physique où vous effectuez votre travail. Cela peut également s’agir de votre domicile personnel, d’une adresse professionnelle, de locaux vous appartenant ou de locaux loués. Il est important de domicilier son entreprise, car vous serez redevable de la cotisation foncière des entreprises que nous évoquerons juste après.

Quelles taxes / charges prendre en compte en micro-entreprise ?

Premièrement, vous pouvez choisir de faire vos déclarations tous les mois ou tous les trimestres. Ainsi, vous pourrez payer vos charges en fonction du mois d’activité précédant, ou bien sur les 3 mois précédents.

Cotisations sociales

Lorsque vous êtes micro-entrepreneur pour vendre en dropshipping, vous devrez payer 12,8% de votre chiffre d’affaires à l’URSSAF.

Cela peut varier si vous bénéficiez de l’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d’entreprise). En effet, ce montant peut être revu à la baisse pour votre première année d’entreprise. Auparavant, l’ACRE était plus favorable encore, puisqu’il y avait une aide pendant les trois premières années d’activité. Aujourd’hui, vous disposez simplement d’une baisse de 50% des charges la première année et d’une exonération de la CFE pour cette première année également.

Imposition

Il faut savoir que lorsque vous déclarez votre activité en micro-entreprise, vous devez choisir entre le versement libératoire ou non.

Si vous ne choisissez pas cette option, vous devrez ajouter à votre impôt sur le revenu, 29% de votre chiffre d’affaires. Imaginons que vous travaillez en tant que salarié en parallèle de votre micro-entreprise, vous serez imposé sur ce revenu et en plus de cela, vous serez imposé sur 29% du chiffre d’affaires que vous aurez réalisé avec votre micro-entreprise.

En choisissant le versement libératoire, vous devrez simplement ajouter à vos charges (mensuelles ou trimestrielles), 1% de taxes qui correspondent à l’impôt sur le revenu que vous auriez dû payer en temps normal. À la fin de l’année, le montant peut être plus ou moins élevé que le montant que vous auriez payé en passant par l’impôt sur le revenu. Cependant, cela ne fera pas office de régulation.

CFE (Cotisation Foncière des Entreprises)

Si vous bénéficiez de l’ACRE, vous n’avez pas à payer cette cotisation pour votre première année d’activité.

La CFE dépend du montant de votre chiffre d’affaires et de votre région. Le montant peut varier de 210€ à 510€.

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